La naissance de Livia

(41 semaines et demi)
Mercredi le 4 juillet, j'ai un NST au CHUS pour vérifier comment va ma pupuce. Tout est ok donc je peux attendre quelques temps avant de me faire provoquer. Je m'en vais donc au centre de maternité pour mon rendez-vous avec Carole, ma sage-femme. Mon col est toujours à 1,5 cm, très mou mais pupuce est encore haute. Vers 14h00, elle me fait un deuxième stripping pour tenter de déclancher le travail. Je n'ai pas vraiment de contraction à part quelques mini, non douloureuses. Je perds encore du bouchon muqueux mais teinté de sang cette fois-ci. Selon ses suggestions, je tente l'actée à grappe noire, une teinture-mère qu'on retrouve dans les produits naturels qui sert à produire des contractions. Finalement, rien de nouveau le jeudi . Je continue de prendre mes doses d'actées, soit 7 gouttes 3 fois par jours.
Jeudi soir, je vais me coucher vers 7h00, je suis complètement brûlée et j'ai des bouffées de chaleur. Vers 9h00, je me rends compte que mes contractions sont un peu plus douloureuses. Assez pour me réveiller à chacune d'elles mais pas assez d'après moi pour faire vraiment enclancher le travail. Je me lève aux alentours de 2h00am pour les calculer. Elles sont au 4 à 6 minutes, mais je trouve que je les tolère encore assez bien donc rien de bien stressant. Je me recouche vers 3h30 pour me relever vers 5h00 n'étant plus capable de dormir puisque les contractions qui me réveillent à chaque fois semblent plus rapprochés. Toute la petite famille se lève aussi. On fait nos choses régulières et moi, je marche, fais du lavage, vide le lave-vaisselle... bref, j'essaie de marcher et de me tenir debout le plus possible pour faire descendre Livia. Les contractions sont encore irrégulières au 3 à 5 minutes. Je commence à avoir beaucoup plus de mal, mais je trouve que je ne souffre pas assez pour que ce soit vraiment du vrai travail. Je continue de parler avec papa et Médérik et de faire ce que j'ai à faire, mais je dois cependant m'arrêter à chaque contraction pour m'accrocher à une chaise ou autre. Vers 7h30, je "page" Carole pour savoir si je dois me rendre à mon autre NST qui est prévu pour 9h00am. Finalement, elle me dit de ne pas trop attendre et de venir au centre de maternité puisque selon elle, ça peut être plus rapide qu'à Médérik comme travail. Alors vers 8h15, on part pour le CME avec Médérik. J'ai hâte de vivre un accoucheemnt dans l,eau comme à Médérik, malheuresuement, ça va être toute autre. Daniel avait appelé ses parents pour qu'ils descendent du chalet afin de venir nous rejoindre pour garder ti-lou. Il leur demande aussi de prévenir Gisèle pour qu'elle arrive elle aussi afin de pouvoir filmer l'accouchement. On arrive au centre de maternité à Bromptonville vers 8h45. Mes contractions ont un peu ralentit durant ce temps, mais elles reprennent rendu là-bas. Claudia, l'étudiante sage-femme de Carole, prends donc ma prise de sang pour faire vérifier rapidement mes plaquettes (pour mon problème de Thrombositopédie), puis elle prends ma pression et Carole vérifie mon col: 3,5cm. Je suis vraiment déçue, je m'imagine donc avoir un travail aussi long qu'à Médérik, je suis vraiment découragée. Puis Claudia écoute le coeur de Livia pendant une contraction. Là, le stress commence à monter, son coeur descend à 70 battement par minute mais il revient normal entre les contractions. Nous essayons plusieurs positions durant les contractions afin de trouver celle qui pourrait l'aider à garder son coeur à un rythme normal. Gisèle et les parents de Daniel arrivent, je dis donc au revoir à Médérik rapidement et je retourne à mes contractions. Ça ne va pas mieux. Carole tente donc de percer mes membranes afin de me faire perdre mes eaux. Selon elle, peut-être que la puce est fatiguée des contractions et qu'elle veut sortir au plus vite. Malheureuseuement, elle ne trouve pas de place où elle pourrait crever mes eaux. Je suis maintenant à 5 cm et en forçant(pour essayer de trouver une place pour crever les eaux) elle réussi à avoir un 7 cm. Wow, j'en reviens pas, 7 cm et je suis très bien capable d'endurer les contractions, c'est presque impossible!!!! Malheureusement, j'entends encore le coeur de Livia qui baisse durant les contractions. Je commence à avoir peur pour elle et Carole aussi commence à stresser. Elle me dit qu'on ne peut pas prendre de chance, on transfert à l'hôpital et on va tout faire pour éviter la césarienne, mais il va peut-être falloir se rendre là. Je n'arrête pas de pleurer, j'ai l'impression de vivre un échec, de ne pas pouvoir avoir l'accouchement que je voulais, dans l'eau et le calme comme à Médérik. Et je ne veux pas de césarienne, ça aussi, ça me fait très peur. Je pleure, je pleure, mais je vois qu'il le faut car je ressens le stress de Carole et de Claudia lorsque j'ai une contractions. Elles appellent une ambulance, Daniel appele ma mère pour qu'elle vienne nous rejoindre à l'hôpital, que ça presse, puis il part avec sa tante Gisèle pour se rendre à l'hôpital. Moi, j'attends l'ambulance. Carole me branche à une bonbonne d'oxygène afin de pouvoir en donner le plus possible à Livia. L'ambulance arrive vers 10h15, soit 1h30 après mon arriver au CME. On m'installe sur la civière, et on part, avec Carole, Claudia et un des ambulancier avec moi en arrière. Claudia continue depuis longtemps à écouter le coeur de Livia. Carole s'occupe de mon col et l'ambulancier vérifie ma pression. Mes contractions sont encore tolérable, je réussie même à faire une joke à l'ambulancier!! De plus, le coeur de Livia commence à être mieux durant les contractions en ambulance. On arrive à CHUS à 10h30. Il m'installe le monitoring, on me présente la docteur qui va s'occuper de moi. Il s'agit de Marie Courtemanche. Elle me vérifie: 7 cm. Ma mère arrive finalement. Il m'installe le soluté. Sa court autour de moi puis après quelque temps, Marie décide de crever mes eaux. Carole lui dit qu'elle avait tenter plus tôt, mais qu'elle n'arrivait pas à attraper la membrane. Marie aussi a beaucoup de difficulté. Puis lorsqu'elle réussi, elle se rends compte que je n'avais presque plus de liquide et que c'était sûrement pour ça que Livia était si coincé durant les contractions. Marie appelle le gynécologue de garde afin de lui demander son avis. Donc, changement au programme, ils m'offrent de me rajouter du liquide à l'aide d'une sonde. J'accepte évidement. Suite à ça, son coeur reste bas, mais il est quand même mieux qu'avant. Le gynécologue m'explique que si je ne veux pas avoir de césarienne endormit(vu que je n'avais pas pris d'épidural) il allait sûrement avoir besoin de forcep ou de ventouse pour la poussée. Mes contractions deviennent plus fortes, Claudia et Carole m'aide à passer au travers, je deviens un peu plus décourager, là elles sont très douloureuses. Par contre, je suis contente, j'ai presque tout le travail de fait et c'est juste maintenant que je commence à souffrir réellement. Le gynéco vérifie mon col, je suis presqu'à 10 cm. Marie Courtemanche, la docteur, me dit qu'elle va me geler le col à l'aide du bloc honteux. Mais entre-temps, j'ai une énorme contraction, j'ai de la difficulté à l'endurer, je me balance le bassin comme je faisais depuis quelques temps, ça m'aidait à endurer la douleur. Daniel est à côté de moi et il me flatte, je crois qu'il panique autant que les autres, Claudia me masse les reins de l'autre coté. Finalement, durant la contraction, le gynéco me fais un examen et me dis de pousser très fort et tout de suite. Il y en a une qui installe les étriers, l'autre personne me dit de m'avancer...Je panique pas mal car j'ai terriblement mal et le reflexe de la poussée n'est toujours pas arrivé. Je ne comprends pas ce qui se passe, pourquoi tout le monde autour de moi capote et me hurle de pousser? "Pousse sur ta douleur, allez sort ton bébé, garde ton air et pousse..." J'ai mal, je veux qu'elle sorte. Mais en même temps, la poussée me fais terriblement mal. Puis en environ 3 poussées, soit 8 minutes plus tard, Livia sort enfin. Totalement naturel, Marie n'avait pas eu le temps de me geler le col et le docteur n'a pas eu besoin d'utiliser les ventouses ou les forceps pour la sortir, je l'ai finalement poussé seule et une chance qu'elle a une petite tête car je n'ai même pas eu de déchirure encore une fois. Il me l'a dépose sur moi, ouf, elle est minuscule, j'ai l'impression qu'elle va casser tellement elle est petite, elle ne pleure pas beaucoup, mais semble en forme pareil. J'ai de la difficulté à comprendre ce qui s'est passé. Tout a été tellement vite. Ils me disent alors que durant la grosse contraction, son coeur est descendu à 18 battements par minute, on a passé proche de la perdre. Je comprends alors qu'il fallait absolument qu'elle sorte tout de suite, sinon je ne sais même pas s'ils auraient eu le temps de me faire une césarienne. Je suis bien contente, j'en reviens pas, il est seulement 11h16, moi qui croyais il y a à peine 2 heures, que mon accouchement allait être aussi long qu'à Médérik et qu'elle n'arriverait pas avant ce soir ou cette nuit. Mais je ne m'attendais nullement à vivre autant d'émotions en si peu de temps. Elle est tellement petite, tellement jolie, j'en reviens pas. Daniel coupe le cordon, enfin je crois, j'ai de la difficulté à voir ce qui se passe, il y a tellement de monde autour de moi qui bouge, qui parle... Puis il me l'enlève pour la nettoyer un peu et faire je ne sais pas trop quoi avec. Marie est toujours devant moi, il me redonne ma fille et tout de suite, elle cherche le sein. Je me remets à avoir des contractions, puis Marie me dit de pousser pour sortir le placenta. Je perds presque pas de sang, j'en reviens toujours pas, ça été tellement vite et je me sens vraiment bien. Je n'ai pas les étourdissements, l'hémoragie, les bouffées de chaleur comme à Médérik. Au contraire, je me sens en pleine forme et j'ai la chance de pouvoir contempler ma fille comme je le désire.
Carole et Claudia sont reparties pour un autre accouchement au centre de maternité environ 1 heure après la naissance de ma pupuce, mais je suis tellement heureuse qu'elles soient restées avec moi à l'hôpital, j'aurais encore plus paniqué si elles n'avaient pas été là. Livia est finalement née à 41 semaines 2 jours le vendredi 6 juillet 2007 à 11h16am après seulement 3h08 de travail actif et 8 minutes de poussée. Elle pèse un minuscule 6lbs13 pour un grand 21 pouces. Maman est top shape, même qu'on a pu sortir le soir même. Papa ne voulait pas dormir sur le fauteil à l'hôpital hi!hi! Elle boit beaucoup et tout va bien malgré quelques douleurs aux seins car elle le prenait mal au début. Médérik est venue voir sa petite soeur à l'hôpital et je ne sais pas s'il réalise vraiment ce qui se passe. Il est retourné au chalet avec ses grand-parents pour la fin de semaine et j'ai bien hâte de voir sa réaction dimanche soir. Bref, jamais j'aurais pensé pouvoir passé d'un accouchement de plus d'une vingtaine d'heures à un accouchement aussi rapide. Mais je suis bien contente, je vais très bien et ma petite Livia aussi. Papa dit qu'il est bien fier des 2 femmes de sa vie.


Voici un texte que j'avais écris 2 jours après sa naissance. Ma sage-femme m,avais suggéré d'écrire afin de revoir et revivre l'accouchement qui a été trop rapide .

WOW!!

C'est toute une aventure qui s'est bien terminée. Je suis essouflée juste à t'avoir lu. Mais quel beau texte!

belle accouchement, ta fait ca comme une pro hihihi.

wouahh ca été long a lire mais cétais merveilleux..bravo cocotte!!

Wow té une super championne!!!